Les leviers du changement en diététique psycho-comportementale
Anne-Laure Sanjullian
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Changer son rapport à l’alimentation ne se résume pas à suivre un plan alimentaire ou à « avoir de la volonté ». En diététique psycho-comportementale, on considère que chaque personne mange avec son histoire, ses émotions et ses habitudes. Comprendre ces dimensions est essentiel pour initier un changement durable.
Dans cet article, je vous propose de découvrir les principaux leviers qui permettent de transformer en profondeur son comportement alimentaire.
1. La prise de conscience
Le premier pas vers le changement est d’observer sa relation à l’alimentation :
Identifier ses habitudes quotidiennes.
Reconnaître les déclencheurs des prises alimentaires (stress, ennui, fatigue…).
Mettre des mots sur ses sensations de faim et de satiété.
Tenir un journal alimentaire (sans jugement, juste pour observer) peut être un outil puissant pour amorcer cette prise de conscience.
2. L’exploration des émotions
Manger n’est pas qu’un acte physiologique : c’est aussi une réponse émotionnelle.
Le besoin de réconfort, de détente ou de récompense se cache souvent derrière une envie de manger.
En mettant en lumière ce lien entre émotions et alimentation, il devient possible d’apprendre à répondre autrement à ses besoins.
Des techniques comme la respiration consciente, l’écriture ou la pleine conscience peuvent aider à accueillir l’émotion sans forcément la compenser par la nourriture.
3. Le travail sur les croyances alimentaires
Nous portons tous des idées reçues (« il ne faut jamais grignoter », « un aliment fait grossir à lui seul », « je manque de volonté »…).
Ces croyances peuvent générer culpabilité, frustration et comportements désorganisés.
Les déconstruire et les remplacer par des repères adaptés et bienveillants est un levier central de la diététique psycho-comportementale.
4. La redécouverte des sensations corporelles
Se reconnecter à son corps est une étape clé :
Réapprendre à distinguer la faim de l’envie.
Retrouver la satiété, souvent étouffée par des années de régimes.
Respecter son rythme alimentaire, plutôt que de suivre des règles rigides.
C’est un travail progressif qui redonne confiance dans ses propres signaux internes.
5. La mise en place d’objectifs réalistes et progressifs
Le changement ne se fait pas en un jour.
Fixer des objectifs simples, atteignables et adaptés à la personne permet d’éviter la démotivation.
Célébrer chaque petit pas est un puissant moteur de motivation.
En consultation, le rôle du diététicien est d’accompagner cette progression, sans jugement, avec bienveillance.
6. L’autonomie et la responsabilisation
L’objectif final n’est pas de « suivre un plan » mais de devenir acteur de sa propre alimentation.
Plus la personne comprend ses mécanismes, plus elle gagne en autonomie.
L’accompagnement psycho-comportemental vise à donner des outils durables plutôt qu’une solution temporaire.
Conclusion
La diététique psycho-comportementale est une approche globale qui agit bien au-delà de l’assiette. En travaillant sur la conscience de soi, les émotions, les croyances, les sensations et la mise en place progressive d’objectifs, elle permet de transformer durablement son rapport à l’alimentation.
C’est en avançant pas à pas, avec bienveillance et respect de son rythme, que chacun peut retrouver une relation apaisée avec la nourriture et avec soi-même.
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